La chute de la barbe : un poil trop loin
Septembre 1567. Hans Steininger, le maire à la moustache légendaire de Braunau am Inn, jouissait d’une popularité immense. Outre son charisme, sa caractéristique la plus mémorable était sans doute sa barbe majestueuse, mesurant près de 1,4 mètre de long, qui déroulait son éclat dans une longue torsade terminée par une fourche.
Une barbe à ranger : l’étui en cuir de la prudence
En temps normal, Steininger prenait grand soin de sa splendide toison faciale, l’enroulant prudemment dans un étui en cuir pour éviter tout faux pas. Cette barbe, fruit de nombreuses années de patience et de soins, était son fierté et sa protection contre les trébuchements.
Cependant, le destin, dans une ironie cruelle, avait d’autres plans. Le 28 septembre 1567, alors qu’un incendie ravageait Braunau am Inn, Steininger, en sa qualité de maire, se retrouva au cœur de la panique. Dans la précipitation, sa barbe se libéra de sa poche protectrice. Dans le chaos, au lieu de la sécuriser à nouveau, il la repoussa négligemment.
C’est alors qu’eut lieu la tragédie. En haut d’un escalier, en pleine confusion, il marcha sur sa barbe et trébucha, une chute fatale qui lui brisa la nuque.
Un héritage gravé dans la pierre… et dans la barbe
En hommage à leur maire regretté, la ville érigea un monument sur le flanc de l’église Saint-Étienne, gravant son héritage dans la pierre. Mais la ville ne s’arrêta pas là : avant son inhumation, la communauté coupa la célèbre barbe de Steininger pour la conserver dans une vitrine du musée local, où elle reste préservée chimiquement, défiante le temps.
Au fil des siècles, la barbe de Steininger est devenue une attraction, attirant les curieux désireux de contempler ce reliquat mortel. Sa vie, bien que trébuchante à la fin, nous rappelle une leçon importante : même les objets de notre fierté peuvent, un jour, nous précipiter vers notre chute.
Moralité : la prudence, même face au feu
La vie aventureuse de Steininger nous enseigne qu’un jour, nous pourrions être rattrapés par les risques que nous prenons. En effet, la prudence est de mise, même (et surtout) lorsque le monde s’embrase autour de nous.
Et vous, qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à partager cette histoire pour sensibiliser le plus de monde possible, ou pour en débattre !
